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Mitochondrial and Cardiovascular Physiopathology | UMR Inserm U1083 - CNRS 6015

Separated by coma

Soutenance d'HDR du Dr Philippe Codron

Vendredi 20 décembre 2024 | 14h30 | Amphithéâtre ICO.

"Sclérose latérale amyotrophique et neuropathologie."

Malgré les avancées opérées dans la compréhension de la Sclérose latérale amyotrophique (SLA) ces dernières années, il n’existe à ce jour aucun traitement curatif de la maladie. Trois éléments concourent à ce résultat : 1) les mécanismes physiopathologiques à l’origine de la SLA restent imparfaitement définis, limitant les cibles thérapeutiques, 2) l’absence de modèle cellulaire ou animal reproduisant la maladie constituent une limite majeure aux études physiopathologiques et pré-cliniques, 3) l’importante hétérogénéité clinique des patients et l’absence de test spécifique rendent encore difficile l’établissement du diagnostic de la SLA, et complexifient la constitution des cohortes dans les essais cliniques. De ce constat, 3 objectifs peuvent être définis dans le champ de la recherche sur la SLA : mieux comprendre la maladie (définir la physiopathologie de la SLA et développer des modèles expérimentaux novateurs), mieux diagnostiquer la maladie (identifier des marqueurs diagnostiques et endophénotypiques), et développer des pistes thérapeutiques (cibler les mécanismes princeps, tester les molécules en préclinique sur des modèles fiables, conduire des essais incluant des patients définis par des tests spécifiques). Depuis 2016, nous tentons au sein de notre équipe de recherche de répondre à chacun de ces 3 enjeux en travaillant sur des projets fondamentaux, translationnels et cliniques. Comprendre : en étudiant la dynamique de la protéine TDP-43, acteur physiopathologique central dans la maladie, en conditions physiologique et pathologique grâce à des approches d’imagerie super-résolutive, et en développant des modèles expérimentaux novateurs exploitant les propriétés prion de TDP-43. Diagnostiquer : en tentant d’identifier des biomarqueurs dans le sang, le LCR, la peau, et la salive des patients. Traiter : en développant une approche par immunothérapie ciblant TDP-43, et en mettant au point des dispositifs non médicamenteux pour aider les malades au quotidien. La SLA demeure une maladie difficile à diagnostiquer, et pour laquelle il n’existe pas de traitement. Nous espérons que nos travaux en recherche fondamentale, translationnelle et clinique permettront d’améliorer le diagnostic et le traitement de la maladie dans les années à venir.

Composition du jury

Pr G. BRUNETEAU (Paris)

Pr J.-P. CAMDESSANCHE (St Etienne)

Pr P. CORCIA (Tours)

Pr J. CASSEREAU (Angers)

Pr C. VERNY (Angers)

 

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