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Soutenance d'HDR du Dr Olivier Baris
The March 9, 2020
Lundi 9 mars 2020.
Influence de l’instabilité du génome mitochondrial au cours du vieillissement.
Résumé:
Au cours de ma carrière scientifique, je me suis attaché à étudier l’influence des mitochondries, les centrales énergétiques cellulaires, dans divers processus physiologiques et pathologiques. En premier lieu, durant ma thèse effectuée à Angers (2000-2004), j’ai exploré les voies moléculaires sous-tendant l’intense prolifération mitochondriale observée dans un type tumoral particulier de la thyroïde, les oncocytomes, par une approche transcriptomique. L’objectif secondaire était de déterminer si les tumeurs oncocytaires bénignes et malines pouvaient être distinguées sur la base de leurs profils transcriptionnels, afin d’amener une aide au diagnostic des cas incertains. Ma curiosité scientifique m’a poussé à explorer d’autres aspects de la mitochondrie durant ma thèse, tels que le transfert de pseudogènes mitochondriaux dans le noyau au cours de l’évolution, ou l’identification de nouvelles mutations dans le gène de fusion mitochondriale OPA1. Au cours d’un premier post-doctorat à Montpellier (2004-2007), j’ai cherché à caractériser les voies moléculaires sous-tendant l’influence myogénique de l’hormone thyroïdienne triiodothyronine (T3) au cours de la différenciation musculaire, par ses voies d’action nucléaire et mitochondriale. Lors de mon deuxième post-doctorat réalisé à Köln en Allemagne (2008-2017), j’ai réorienté ma recherche vers l’influence de l’instabilité du génome mitochondrial sur la perte de fonction des organes au cours du vieillissement et me suis depuis spécialisé dans cette thématique. En effet, au cours du vieillissement, de nombreux tissus accumulent des cellules déficientes en activité mitochondriale, du fait de l’instabilité du génome mitochondrial. Bien que supposée, l’influence de ces cellules sur la fonction des organes n’avait, jusqu’à récemment, pas été démontrée. En utilisant un nouveau modèle murin que j’ai développé, nous avons montré que, malgré leur faible proportion, ces cellules sont capables de perturber la fonction d’un organe comme le cœur, en induisant des arythmies. Le projet que je mets en œuvre depuis mon recrutement en janvier 2018 dans l’équipe Mitolab de l’institut Mitovasc à Angers a pour objectifs de : I) Analyser comment le cœur répond à la présence de ces cellules déficientes par des approches multi-omiques afin de comprendre quelles sont les voies moléculaires impliquées dans leur influence néfaste sur la fonction cardiaque ; II) Développer des approches thérapeutiques pour endiguer l’accumulation de ces cellules déficientes et par conséquent amoindrir leur impact sur la fonction cardiaque, en modulant notamment la dynamique mitochondriale.
Jury:
Pr. Pascal Reynier (Président et examinateur)
Dr. Alain Lacampagne (Rapporteur)
Dr. Carina Prip-Buus (Rapportrice);
Dr. Renée Ventura-Clapier (Rapportrice)
Dr. François Casas (Examinateur)
Dr. Guy Lenaers (Examinateur).